Stéatite, saponite

Le nom de cette roche vient du latin « steato » (graisse) et « ite » (minéral). Le naturaliste Jean-Etienne Guettard (1715-1786), minéralogiste, géologue et naturaliste français, dans sa traduction de l’ « Histoire Naturel » de Pline l’Ancien (23-79 après J.C.),  explique que Pline nomma la pierre steatitis du fait de sa « ressemblance avec la graisse des animaux ». Guettard ajoute que Pline est le seul à faire mention de cette roche dans les ouvrages antiques, mention qui ne se trouve qu’à un seul et unique endroit dans son livre (Histoire Naturelle – livre XXVII – chapitre LXXI). Le nom stéatite n’est pas reconnu par l’IMA (Internationnal Mineralogical Association). Comme mentionné, la stéatite est une roche, c’est à dire un mélange de différents minéraux. Elle est composée de talc et de quantités variables d'autres minéraux tels que l'amphibole, la calcite, le chlorite, le mica, les oxydes de fer, le pyroxène, le quartz, et la serpentine. Il est à noter encore que le talc lui est reconnu par l’IMA, sa première description ayant été faite par Georgius Agricola (1494-1555), en 1546.

Divers autres noms sont aussi donnés à ce minéral, comme saponite (pierre à savon), pierre ollaire, pierre de lard.

La stéatite est connue de l’homme depuis la nuit des temps. En effet, durant le Paléolithique (Âge de Pierre), il y a 2,5 millions d’années, les peuples scandinaves furent les premiers à utiliser cette roche. Elle les aida d’ailleurs à l’entrée dans l’Âge du Bronze il y a 2500 ans avant Jésus-Christ. Ils utilisaient alors des moules servant à la fonte et taillés dans cette roche, afin de fabriquer des objets métalliques (fers de lances, couteaux, etc…). De plus ils furent également les premiers à découvrir la qualité d’accumulation de la chaleur de cette pierre permettant de la diffuser ensuite pendant des heures. Durant l’Ancienne Egypte, elle est sculptée en amulette/scarabée ou en sceau. La stéatite fut encore largement utilisée durant la Grèce Antique, surtout en Crète. En Afrique encore, plus précisément au Zimbabwe, la pierre est sculptée en figurines entre les XI e et XVI e siècles. Les Amérindiens la façonnaient en bols, outils et ustensiles ménagers, pipes ou encore ornements. En Asie, en Inde et en Chine, elle est également utilisée pour les mêmes usages. Plus tard en Chine, durant la dynastie Ming (1368-1644), la stéatite est préférée au jade, beaucoup trop cher. La pierre fera son apparition en Europe au cours du XVIIIe siècle.

La stéatite est une roche métamorphique de type ultramafiques ou ultrabasiques car très pauvre en silice. Ses caractéristiques sont particulières puisque la pierre est très molle tout en étant très résistante. La stéatite est un talc compact de grande pureté se trouvant dans des veines et filons riches en magnésium, souvent accompagné de serpentine, de calcite, ainsi que des gisements minéraux de chlorite, dolomite et magnésite. Opaque, la couleur de la stéatite va du blanc, brun, vert, jaunâtre, anthracite, ou dans des dégradés de vert ou de rose.

Les gisements principaux se trouvent entre autre au Brésil, au Canada, aux USA, en Chine, Inde, Allemagne, Autriche, France, Grande-Bretagne, Italie, Madagascar, Norvège, Portugal, Russie et Australie. Les pierres présentent des caractéristiques différentes selon leur origine.

Il est à noter encore que de nos jours la stéatite est largement employée dans l’industrie. Par exemple comme matière de charge dans les fabriques de papier, du plastique, du caoutchouc et de la peinture. Dans la construction elle est utilisée comme isolant, et encore dans le domaine pharmaceutique et cosmétique employée pour la fabrication de talc. Avec son pouvoir calorifère elle est encore très répandue dans la fabrication de poêles de chauffage. Les suisses romands la connaissent entre autre sous l’appellation « Pierre de Bagne ».

Dureté de Mohs : 1-2 (pour rappel, le diamant et à 10)

Purification : Eau, sel. A l’inverse d’un certain nombre d’autres avis, je ne déconseille pas l’eau. La stéatite est en effet utilisée de nos jours pour la fabrication de plans de travail de cuisine ainsi que d’éviers, ces éléments étant régulièrement mis au contact de l’eau. L’histoire de la pierre (voir plus haut) a mis en évidence que bien des civilisations l’ont utilisée comme récipients, ustensiles qui devaient aussi contenir des liquides. Evidemment pour une pierre brute, je pense qu’il sera plus judicieux de l’éviter même si elle est considérée comme non poreuse. 

Rechargement : Soleil, amas de cristal (druse).

Programmation : Pierre programmable dans la limite de ses propriétés.

Très bonne pierre pour les problèmes de peau, elle soulage plaques et démangeaisons. Elle serait aussi équilibrante pour le système digestif.

Positive, calmante et stabilisante, elle exerce une influence apaisante sur la personne qui l'utilise tout en diffusant aussi sa douce énergie dans l’environnement où elle se trouve. Elle encourage la libération d'anciennes habitudes en faveur de nouvelles, aidant à (re)trouver sa véritable identité. Elle encourage à faire preuve de créativité dans la gestion du changement. 

Macro/oligo élément(s) : Etant donné que cette pierre est formée de plusieurs minéraux, sa composition chimique peut différer selon son origine.

Chakra(s) associé(s) : Racine/Base (1er), Cœur (4^ème), Couronne (7^ème)

Mise en garde : La lithothérapie ne doit en aucun cas être substituée à un traitement médical prescrit. Elle ne doit agir qu'en renforcement de ce traitement.

Mes Sources

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