• Cinabre

    Cinabre 

    Cinabre

    Contient du mercure – lavez-vous  toujours les mains après manipulation !

    La provenance du nom de ce minéral n’est pas très claire. Censé avoir une origine orientale, le mot « cinabre » proviendrait du perse « zanjifrah » qui à l’origine aurait désigné la résine rouge du dragonnier de Socotra, résine avec laquelle est fait l’encens « sang de dragon ». Théophraste (-372 av. J.-C -288 av. J.C.), philosophe grec,  le décrivit dans son "Traité des Pierres" sous le nom de « kinnabari » (κιννάβαρι, en grec ancien). Il parle de ce minéral comme étant composé de sulfure de mercure.
    Environ 300 ans plus tard, Pedanius Dioscoride (~30 ap. J.-C - ~90 ap. J.C.), médecin, pharmacologue et botaniste grec, le renomme « minium ».
    Pline l’Ancien (23-79 après J.C.), écrivain et naturaliste romain, reprend lui aussi cette appellation. Il explique dans son « Histoire Naturelle » que le cinabre (« cinnabaris »  en latin) est une résine et que le minium cinabre est un sable écarlate. Il dit qu’il y a confusion, que le premier (le sang de dragon) est un antidote/médicament et que le second (minium) est un poison.
    C’est ensuite bien plus tard que Claudius Galenus (Galien - 130 ap. J.-C. – 210 ap. J.-C.), médecin grec, réattribua le nom « kinnabari » au minéral.
    La dénomination cinabre est reconnue par l’IMA (International Mineralogical Association).

    Le cinabre est un sulfure naturel de mercure et un des principaux minéraux dont est extrait ce métal. Son utilisation remonte au Néolithique (littéralement l'« Âge de la pierre nouvelle »), période  débutant au Proche-Orient vers 8500 ans av. J.-C., atteignant ensuite la Grèce Antique vers 6500 ans av. J.-C., puis débutant en Chine un peu plus tard vers l’an 6000 av. J.-C. Le cinabre est un pigment de teinte rouge vermillon obtenu par broyage et lévigation (lavage). Cette teinte du cinabre broyé sera tout d’abord utilisée pour colorer les fresques, de l’Eurasie à l’Amérique Précolombienne.
    Durant la Grèce et la Rome antique le cinabre sera largement employé de différentes manières (et en y mélangeant d’autres substances qui en modifie ainsi la teinte) pour les peintures murales des belles demeures de personnes de haut rang, des temples ou encore des sépultures.
    En Mésoamérique le pigment, considéré comme sacré, sera utilisé pour des fresques de tombes royales, à des fins de peintures corporelles ou pour décorer des objets cérémoniels.
    En Chine, la poudre de cinabre servant à la pharmacopée était un des « remèdes » les plus importants car il était censé prolonger la vie et atteindre l'immortalité. Le minéral sera également employé pour sa teinte dans la peinture sur rouleau, la décoration d’objets, et en particulier pour donner une couleur rouge vermillon aux laques dite de « Pékin ». Celles-ci s’obtiennent en appliquant plusieurs dizaines de couches de laque qui seront ensuite sculptées.
    Le minéral continuera d’être utilisé comme pigment durant des siècles, traversant ainsi le Moyen-Âge (avec ses enluminures), et la Renaissance, période durant laquelle les peintres furent totalement enthousiastes de cette nouveauté qui leur permettait de créer de nouvelles teintes.
    Le cinabre a encore été largement lié à l’alchimie. Il faut préciser que cette « discipline » provient de l’époque de l’Egypte romaine durant laquelle des traités ont été rédigés afin de rassembler les savoirs techniques sur l’utilisation des métaux, la fabrication des pigments, les techniques des bijoutiers pour imiter l’aspect des métaux et des pierres précieuses. Ce seront ces textes (dans lesquels le cinabre est souvent cité) qui  seront les bases de ce qui constituera l’alchimie de langue arabe et de l’alchimie médiévale européenne.  Au début du 16ème siècle, Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse (1493- 1541), médecin et philosophe suisse, initie une nouvelle vision de la médecine en utilisant des remèdes élaborés alchimiquement. Son « huile d’antimoine », composée de trichlorure d’antimoine et de cinabre, était connues pour des vertus cautérisantes, utilisée alors pour soigner les ulcères et les abcès difficiles à traiter autrement. Malgré leur grande toxicité, le cinabre et le mercure, continuèrent longtemps à être utilisés en médecine. Après la révolution chimique à la fin du 16ème siècle, l’usage du cinabre déclina pour ne laisser place qu’à son utilisation artistique. Cette dernière finit également par disparaitre en raison de la prise de conscience de la toxicité du mercure. En Occident, le cinabre servit de drogue jusqu’en 1850. Il était l’un des traitements contre la syphilis et contre les problèmes de peau. Cet usage fut totalement interdit au 19ème siècle en raison de sa toxicité.

    Transparent à translucide, la couleur du cinabre va du rouge brun ou rouge écarlate.

    Le cinabre est la source principale du mercure. Pour récolter du mercure liquide (nommé vif-argent), le minerai de cinabre est broyé puis  traité par grillage oxydant (dans des fours rotatifs chauffant à 700°) provoquant une évaporation gazeuse du métal. Le gaz passe ensuite dans une colonne de condensation afin de collecter le mercure liquide qui sera ensuite stockée dans des flacons en fer.

    Le cinabre est assez courant, les gisements principaux se trouvent en Allemagne, Autriche, Espagne, Italie, Russie, Serbie, Slovénie, au Kazakhstan, Bolivie, Chili, Mexique, USA et en Chine.

    Dureté de Mohs : 2.5

     

    Purification : Surtout pas d’eau ! Déposez la pierre sur du sel ou passez là dans la fumée d‘encens  (oliban ou benjoin) ou encore posez la dans une coquille Saint-Jacques.

    Rechargement : Soleil, amas de cristal.

    Programmation : Pierre programmable dans la limite de ses propriétés.

     

    A utiliser avec précaution, emballée dans une pochette afin d’éviter tout contact avec la peau. Toujours se laver les mains après usage et ne surtout pas boire d’élixir préparé avec ce minéral.

    Le cinabre stimule la circulation de l'énergie de vie (Chi) dans le corps et renforce l’énergie physique en soutenant le système immunitaire grâce à son action lors de manque de globules blancs dans le sang. Il est particulièrement adapté pour les  problèmes ORL, bronchiques, allergiques et cutanés.

    Le cinabre a la capacité de facilité l’alignement de notre système énergétique des chakras, encourageant l'âme à élever sa vibration à la fréquence la plus élevée. Le minéral a un impact profond sur l’esprit en améliorant l’agilité mentale, aidant ainsi à trouver des idées créatives, analytiques et rapides. Stimulant notre part émotionnelle ce minéral peut aider à nous libérer du ressentiment, de la colère et de  la peur en insufflant une énergie positive et légère

    Il est encore dit dans le Feng Shui que le cinabre attirerait l’abondance et de ce fait il serait bon d’en posséder un morceau pour que nos finances soient prospères ou pour que nous soyons guidés vers les bonnes opportunités.

     

    Macro/oligo-élément(s) : Aucune indication du fait de sa toxicité.

    Chakra(s) associé(s) : Racine ou Base (1er), Sacré (2ème).

     

    Mise en garde : La lithothérapie ne doit en aucun cas être substituée à un traitement médical prescrit. Elle ne doit agir qu'en renforcement de ce traitement.

     

    Mes Sources 

    © 2020 Les Joyaux de Cybele


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